Aller au contenu

Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

certaines bactéries pathogènes et les virus invisibles de maladies infectieuses que ces bactéries sont cependant incapables de reproduire expérimentalement : constance du streptocoque chez les scarlatineux, du bacille de Pfeiffer dans la grippe, propriétés de certains bacilles du groupe proteus qui les apparentent exclusivement avec le virus du typhus exanthématique.

Ces rapports paraîtraient logiques si l’on admettait que scarlatine, grippe, typhus sont causés par des formes invisibles de ces microbes, si bien liés à ces maladies : streptocoque, bacille de Pfeiffer, certains proteus. Et l’on s’expliquerait, en outre, pourquoi, dans trois expériences (contre plus de cent négatives) l’inoculation de streptocoques a pu, entre les mains des Dick et les nôtres, produire la scarlatine ; pourquoi les proteus auxquels on rattache le typhus exanthématique n’ont été rencontrés (et à titre exceptionnel) que chez des individus, atteints de cette maladie.

Dernier argument, enfin, cette constatation dont l’intérêt semble avoir été jusqu’à présent négligé des observateurs, que les inframicrobes sont les agents des maladies qui semblent les plus anciennes, des maladies les plus propres à l’espèce qu’elles frappent, les plus difficiles à reproduire par