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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/158

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Mais, quand on y réfléchit, si hardie que paraisse notre conception, il est difficile de nier qu’elle ne permette de se rendre compte de l’origine et de l’évolution des bactéries dans leurs grandes lignes.

Nous y arrêter davantage serait allonger de façon imprudente ce livre. Retenons tout au moins ceci : que l’acquisition des propriétés pathogènes par les microbes s’accompagne souvent, pour eux, de changements visibles dans leurs structures et dans leurs modes de multiplication. Cette conclusion limitée est indiscutable.

LA CRÉATION EXPÉRIMENTALE D’ÉPIDÉMIES
ET SON APPLICATION À LA DESTRUCTION DES ESPÈCES NUISIBLES

La reproduction expérimentale d’une maladie infectieuse est, nous le savons, la condition nécessaire des progrès de son étude. Lorsque nous connaissons le mode de transmission naturel, rien ne nous est plus aisé que de reproduire la maladie dans l’espèce sensible, et, s’il s’agit d’une infection transmise par l’intermédiaire d’un invertébré, d’infecter cet invertébré lui-même. Les difficultés ne peuvent être que d’ordre technique ; elles concernent en général l’élevage de l’invertébré, mais