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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/18

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tion de la mère. Il peut guérir en elle comme elle, mourir en même temps qu’elle et en elle ; il peut, mort, être expulsé (alors que la mère peut survivre) ; il peut être expulsé malade et vivant (s’il est déjà assez développé) pour, ensuite, guérir rapidement ou mourir.

Dans le cas de maladies aiguës moins brutales, l’enfant peut naître infecté et survivre. Souvent, dans ce cas, le développement ultérieur de la maladie le tuera après quelques semaines ; ainsi périssent un certain nombre d’enfants syphilitiques. Dans d’autres cas, l’enfant tient de sa mère les germes pathogènes qui, plus tard, tardivement, se développeront en lui ; tel est le cas de la plupart des enfants, nés tuberculeux ou syphilitiques.

Les maladies, contractées pendant la vie chez la mère, entre la conception et la naissance, sont les maladies congénitales.

Avons-nous échappé, ce qui, dans l’état de nos connaissances au moins, est le cas de beaucoup le plus fréquent, à l’infection héréditaire ou congénitale, à peine sommes-nous sortis des organes de notre mère que les infiniment petits s’exercent sur nous.

Notre peau, notre tube digestif, nos cavités naturelles (narines, yeux) sont envahis. En