Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Suppression du réservoir de virus

En traitant systématiquement les paludéens d’une région par la quinine, on détruit dans leur sang les hématozoaires, si bien que les moustiques qui échappent aux mesures dirigées contre eux, ne peuvent plus s’infecter sur l’homme. Leurs piqûres ne transmettront pas le paludisme.

Par l’institution de services de dépistage et de traitement de la syphilis chez les professionnelles qui l’entretiennent et la communiquent, on agit de même manière.

Suppression de l’animal malade ou suspect

Il est des cas dans lesquels l’abatage des animaux malades ou suspects constitue la meilleure méthode pour éviter la propagation du mal. Tel est le cas de la rage où la loi française ordonne de mettre à mort l’animal enragé et les bêtes qu’il a pu mordre. Tel est aussi le cas des épizooties qui sévissent sur les petits animaux de basse-cour ; le peu de valeur de ces animaux et l’extrême contagiosité des maladies font, de cette mesure radicale, le plus sûr moyen d’arrêter la contagion.