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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/196

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l’illusion de supprimer les maladies que les conditions mettent au-dessus de nos méthodes. Comment, en effet, envisager comme possible l’extinction de la grippe, mal insaisissable dans ses foyers d’origine et de conservation qui se gagne d’homme à homme souvent avant qu’aucun symptôme ait permis de le reconnaître ? Par quels moyens faire disparaître de la surface du globe la peste qui se conserve sur les rongeurs sans supprimer rats, souris et rongeurs sauvages ? Est-ce là une entreprise qui soit jamais possible ?

Ne nous occupons donc ici que de problèmes pour la solution desquels nous n’avons à compter qu’avec les difficultés techniques ou sociales d’application de nos méthodes.

Nous connaissons aujourd’hui un mode de traitement de la syphilis qui, patiemment appliqué et subi, amène la guérison de la maladie. Avant même qu’on soit assuré de cette guérison, l’individu traité cesse d’être contagieux. La lutte contre la syphilis est aidée par la connaissance d’une méthode de diagnostic (la réaction de Bordet-Wassermann) qui permet de dépister tous les cas de syphilis, fussent-ils anciens ou nuls en symptômes.

En pratiquant le traitement périodique des