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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/198

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voirs publics et des parlements, de coupables économies font obstacle à un progrès facile. En France, au lendemain de la paix, la syphilis avait subi un recul très notable. Depuis lors, le relâchement général, l’afflux incessant d’étrangers venant de pays largement contaminés et où la lutte antisyphilitique est incomplètement engagée, ont singulièrement réduit les bénéfices obtenus. Cependant, l’organisation s’étend, se perfectionne chaque jour ; et nous avons tout lieu d’espérer que la situation, un moment compromise, sera bientôt redressée.

La suppression totale de la syphilis ne peut donc être le résultat que d’une entente commune entre les hommes et de l’universalité de l’effort.

La fièvre typhoïde nous offre l’exemple d’une autre maladie vis-à-vis de laquelle nous savons nous défendre, qui recule devant les progrès de l’hygiène, dont il n’est pas absurde d’envisager la disparition comme possible et qui, cependant, ne disparaîtra peut-être jamais.

Comme la syphilis, comme les autres maladies dont nous traiterons ensuite, la fièvre typhoïde est spéciale à l’homme. Elle est due à un microbe assez peu résistant en dehors de notre organisme. Le réservoir du virus est l’homme malade ou le convalescent. Les matières fécales, l’urine sont