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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/20

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dus aux premiers contacts avec les microbes. La plupart guérissent d’eux-mêmes ou bien sont enrayés par de simples soins de propreté. Il ne faut pas attendre souvent bien longtemps pour voir se déclarer, chez le nouveau-né, le fléau des diarrhées sévères.

Et, dans les cas où nous ne notons rien d’anormal, lorsque l’enfant nous paraît indemne, sain, que nous nous louons de le voir augmenter de poids, s’établir vigoureusement dans la vie, sommes-nous assurés qu’il ne se joue pas, en ce moment même, insidieusement une partie dont les suites n’apparaîtront que plus tard sans qu’on puisse soupçonner alors le lien qui les attache aux premiers temps de l’existence. On sait aujourd’hui que le bacille de la tuberculose pénètre par le tube digestif du nouveau-né, et, sans doute, cette contamination est-elle, comme le croit Calmette, le point de départ ordinaire de la tuberculose dans notre espèce.

Si l’on veut se rendre compte des combats insoupçonnés, dangereux qui se livrent obscurément dans les premières heures de la vie, qu’on se mette dans l’esprit l’histoire des spirella telle que l’ont découverte et nous l’ont apprise O. Duboscq et Ch. Lebailly.