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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/35

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l’organisme ; cantonnés au point qu’ils ont touché, au tissu qu’ils affectionnent, ils se contentent d’y camper, de s’y fortifier et, s’ils semblent agir aussi brutalement que les microbes envahisseurs, c’est qu’ils secrètent des poisons extrêmement nocifs qui vont porter au loin les troubles les plus graves. Tels sont le microbe de la diphtérie dont le poison lèse à distance le tissu rénal, le tissu nerveux ; celui du tétanos, complication redoutable des plaies ; celui d’une infection alimentaire terrible, le botulisme ; et, dans une certaine mesure, ceux du choléra et de la dysentérie bacillaire.

Infiniment petits dont la virulence assure la multiplication intensive et l’envahissement brutal de l’organisme, microbes secréteurs de poisons rapidement actifs sont les personnages les plus représentatifs parmi les agents des maladies infectieuses.

Ils ne sont ni les plus nombreux ni les seuls redoutables. Pour être moins bruyants, plus lents dans leur action envahissante, d’autres peuvent leur disputer le renom de la malfaisance. Nous avons déjà parlé du bacille de la tuberculose. Apprenons à le mieux connaître, au moins dans ses allures générales. Il pénètre d’ordinaire sournoisement dans les premiers temps de la vie par notre tube digestif ; de cette porte d’entrée, il va