Aller au contenu

Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sensible au germe qui l’a infecté une première fois.

Cet état de résistance, d’immunité comme on dit, peut être de courte durée. Il peut, dans d’autres cas au contraire, se prolonger longtemps. Il est si solide, si durable parfois que l’on considère la maladie comme ayant créé un état réfractaire pratiquement définitif contre elle-même. Exceptionnelles, en effet, sont les récidives de la fièvre typhoïde, du typhus exanthématique, de la variole, de la rougeole, de la scarlatine. Il est d’autres maladies à la suite desquelles le sujet ne paraît bénéficier que d’une résistance de courte durée, telle la diphtérie. Cette résistance peut être si courte, si faible, que tout se passe pratiquement comme si elle n’existait pas ; tel est le cas de la grippe. Il est des maladies naturelles qui ne laissent aucune immunité à leur suite.

Parfois enfin, l’immunité est liée, non à l’établissement d’un état de résistance consécutif à la guérison, mais à la persistance chez le sujet guéri de quelques individus microbiens, particulièrement difficiles à détruire. Le jour où ces individus dont la présence entretient cette résistance temporaire ont disparu, l’organisme perd du même coup son immunité ; il cesse d’être vacciné. Tel