Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/91

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serve une immunité d’ordinaire légère et de courte durée, ce qui est bien naturel après une infection aussi réduite, mais de même nature et parfois de même longueur que celle qui suit le typhus fébrile.

Rare chez le cobaye où il marque le degré le plus bas de la maladie, (il y a, entre le typhus fébrile le plus net de cet animal et son typhus sans fièvre, tous les intermédiaires), évitable presque toujours si l’on prend la précaution d’inoculer le cerveau, plus virulent, à la place du sang, la forme inapparente du typhus est la seule que revête la maladie chez le rat et chez la souris.

Le typhus inapparent dont nous venons de parler est une forme de première atteinte. À côté de lui, il existe un typhus inapparent de seconde atteinte, de récidive chez les animaux qui ont présenté antérieurement un premier typhus fébrile, qui ont perdu ensuite, en partie, leur immunité et qu’on inocule une seconde fois avec le même virus. Nous avons démontré l’existence de ce typhus chez le cobaye.

Le typhus n’est pas la seule maladie infectieuse qui puisse exister sous la forme inapparente. Dès nos premières constatations sur le typhus, nous avons annoncé qu’on trouverait des formes analogues dans la plupart, sinon toutes les maladies