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Page:Niemcewicz - Notes sur ma captivité à Saint-Pétersbourg.djvu/241

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NOTICE SUR J. U. NIEMCEWICZ.

Les lettres consolaient Niemcewicz dans ce second exil, comme elles avaient déjà adouci les rigueurs de sa captivité à Pétersbourg, dans le cours de laquelle il avait composé , entre autres, sa belle traduction de L’Athalie de Racine et du charmant petit poème : La boucle de cheveux enlevée de Pope. Arrivé en 1797 à Philadelphie, Niemcewicz s’y fit bientôt connaître et estimer ; et, sur la proposition de Jefferson, la Société philosophique américaine l’admit au nombre de ses membres. Trois ans après, il s’y maria avec madame Livingston-Kean appartenant à une des familles les plus distinguées de New-York. A la nouvelle de la mort de son père, Niemcewicz revint, en 1802, pour quelque temps en Pologne, afin d’arranger ses affaires de famille ; il y publia alors ses œuvres diverses, et, reçu dans la Société des Amis des sciences, qui y avait été récemment fondée, s’associa désormais avec activité à ses travaux d’une si haute utilité patriotique.

De retour aux États-Unis, Niemcewicz ne les quitta plus qu’en 1806, époque de la guerre de Napoléon contre la Prusse, et de l’entrée des armées françaises en Pologne. Le roi de Saxe, souverain du grand-duché de Varsovie, créé par Napoléon, nomma Niemcewicz secrétaire du sénat, membre du conseil suprême de l’instruction publique et visitateur des écoles. Après les malheurs