Aller au contenu

Page:Nietzsche - Richard Wagner à Bayreuth (trad. Baumgartner).djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 47 —

elle la pensée d’un devoir — tels sont aujourd’hui les éléments de l’atmosphère lourde et malsaine de nos institutions artistiques. Lorsqu’on a fini par s’y habituer comme notre société bien élevée, l’on peut facilement se figurer que cette atmosphère est indispensable à la santé, et se trouver ensuite mal à son aise lorsqu’une contrainte quelconque nous en prive pour un certain temps. Il n’existe en effet qu’un seul moyen pour arriver promptement à reconnaître combien l’organisation de nos théâtres est vulgaire, et vulgaire d’une manière particulièrement bizarre : qu’on la compare avec l’ancienne réalité du théâtre grec ! Si nous ne savions rien des Grecs il n’y aurait peut-être pas moyen d’attaquer notre état de choses, et l’on prendrait des objections comme celles qui ont été pour la première fois largement formulées par Wagner pour les rêves de gens qui vivent au pays des nuages. On dirait peut-être :