Aller au contenu

Page:Noriac, Gille - Pierrette et Jacquot.pdf/5

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PIERRETTE ET JACQUOT




Un salon bourgeois à Paris. – Meubles en acajou. – Un guéridon. – Un canapé, chaises, fauteuils. – Porte au fond. – Portes latérales. – Une fenêtre à gauche.

Scène PREMIÈRE

DURAND, entrant de gauche, une lettre à la main, (lisant).

« A M. Durand, propriétaire, membre de la Société protectrice des animaux, de la Société d’encouragement au bien, de la Société des émules de Monthyon, de la Société des naufragés, lieutenant honoraire des pompiers de Saint-Fargeau, sauveteur médaillé. » Durand, c’est moi ; sauveteur médaillé, ce n’est pas moi ! Je suis médaillé, mais… je ne suis pas sauveteur ! Ce mot, ce titre me fait rougir, je ne le mérite pas ; cette médaille que je porte à ma boutonnière, je l’ai usurpée ! je suis indigne de la porter ! Je m’explique. Rentier, enrichi dans le bouton d’os, une belle industrie, dès que je me trouvai libre, comme je suis célibataire, je fis du boulevard Poissonnière