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DURAND.
Oui, j’en ai remarqué quelques-unes, boulevard Poissonnière…
MADAME PATACHA.
Vraiment !
DURAND.
Mais je les ai toujours trouvées trop jeunes, ou pas assez, car enfin je ne peux épouser une fille de vingt ans.
MADAME PATACHA.
J’ai mes idées là-dessus, monsieur Durand.
DURAND.
Vous seriez bien aimable de m’en faire part.
MADAME PATACAA.
Oh ! je ne les cache pas ! (Ils se lèvent.)
I
Nous avons la femme à vingt ans,
Cherchant la tendre destinée,
C’est une rose du printemps,
Rêvant sur sa tige inclinée ;
Elle voudrait, c’est ennuyeux,
Tout savoir… il lui faut apprendre,
Elle est bien longtemps sans comprendre
Et c’est gênant, quand on est vieux !
II
Nous avons la femme à trente ans
C’est le bel âge de la vie,
Fraise vermeille du printemps
Par le soleil de juin murie,