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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/124

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Quand vous dîtes, sévèrement :
« Eh bien, monsieur ! ces violettes ? »

Il fallait rendre mon trésor :
Vous me parliez en souveraine ;
Vous preniez vos grands airs de reine…
Il fallait rendre mon trésor.
L’embrassant une fois encor
Je vous le tendis avec peine…
Il fallait rendre mon trésor :
Vous me parliez en souveraine.

Vos doigts s’approchèrent des miens…
Votre main effleura la mienne…
— Autant du moins qu’il m’en souvienne ! —
Vos doigts s’approchèrent des miens.
Soudain — adorables liens ! —
D’eux-mêmes, sans que je les tienne,
Vos doigts s’entrelacent aux miens…
Votre main reste dans la mienne !