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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/155

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Je serais rayon, et dans ma lumière

Belle prisonnière
Je vous bercerais.


Si vous deveniez la naïade blonde

Moi je serais l’onde
Du ruisseau jaseur,

Et vous charmerais, dans la grotte obscure,

De mon doux murmure
Et de ma fraîcheur.


Mais puisque aujourd’hui vous êtes la femme

Qui ravit mon âme,
Je serais heureux

D’être seulement, pour calmer mes fièvres,

Le sang de vos lèvres,
L’or de vos cheveux !