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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/196

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Et d’un rival heureux je brave le danger.
N’a-t-elle pas juré de me donner sa vie ?
Je crois à sa parole, à sa sincérité,
Et je n’ai pas le droit, sans blesser mon amie,
De ternir sa vertu d’un doute immérité.

GALLUS.

Quand on aime vraiment et d’une amour réelle
Je crois qu’on doit douter et souffrir comme moi.

CHRYSAS.

Quand on vous a promis une amour éternelle
On doit rendre en échange une éternelle foi.

GALLUS.

Chrysas ! qui peut jurer qu’un cœur jeune et volage
Sera toujours fidèle et ne changera pas ?

CHRYSAS.

Gallus ! douter ainsi d’un cœur loyal et sage,
N’est-ce pas l’insulter et le trahir tout bas ?