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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/20

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C’était d’abord une rouge immortelle,

Puis une violette, et puis enfin, près d’elle,

Sur sa longue tige tremblant,

Un lys blanc.

Trois fleurs qui partout, ce me semble,
Ne sont pas aussi bien ensemble !

Mais nous sommes en Chine, après tout !
Mais nous sommes en Chine, après tout !Certain jour

Une hirondelle, à son retour

D’un pays d’occident… (je glisse sous silence
Le nom de ce pays, pays par excellence,

Aux temps présents comme aux passés…
Je crois en avoir dit assez !)

Une hirondelle donc, au cours de son voyage,

Vint s’abattre sur le rivage

De notre lac chinois, à l’endroit où nos fleurs

Étalaient leurs fraîches couleurs.
Après les compliments d’usage,

On causa : les oiseaux et les fleurs ont, dit-on,

Pour se parler, même jargon :

« Comment ! comment ! dit bientôt l’hirondelle