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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/237

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Enfonce bien ton grand œil noir

Sous ta cornette rose ;

Car tous deux nous irons ce soir,

Quand la nuit sera close,

Près du grand chêne où près de moi

Tu vins souvent, ma mie…

Doux moments, indicible émoi,

Que jamais l'on n’oublie !


Vert était le bois au printemps

Et la feuille embaumée ;

Aujourd’hui les tristes autans

Pleurent sous la ramée :

Mais jeune est resté notre amour,

Et nous rions, ma mie,

Quand on nous dit qu’il vient un jour

Un jour où l’on oublie !


Ne rions pas trop toutefois :

Souvent grave personne