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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/241

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Comme on en trouvait tant jadis,
Comme on en trouve encor peut-être,
Qui, voyant d’un œil irrité
Briller auprès d’eux la jeunesse,
Aigris par leur sombre vieillesse,
De ce monde déshérité
Voudraient bannir toute tendresse,
Toute grâce et toute beauté.
Pauvres enfants ! douces victimes !
Hélas ! contre un tyran jaloux
Et si puissant, que pouviez-vous
Malgré vos tendresses sublimes ?
Aussi de l’amour partagé
Après avoir connu l’ivresse,
Après mainte et mainte promesse,
Maint serment entre eux échangé,
Alors qu’une joie éternelle
Un avenir aux jours dorés
À leur tendresse mutuelle
Souriait — cette main cruelle
Les avait soudain séparés.