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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/48

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Il n’a qu’un but : manger et défendre ses os.
Sa vie est une lutte et sa mort un repos.
Cependant, bien assis dans sa force brutale
L’animal-roi poursuit sa marche triomphale,
Maître de l’univers, écrasant en chemin
Les éléments épars de notre genre humain.

Songe à cela, railleur de la bête captive !
Quand, grâce à tes pareils, à cette force active
Qui fait les nations et les sociétés,
Tu peux voir sous tes yeux de tels monstres domptés,
Sache au moins conserver, devant leurs infortunes,
Isolé, la pudeur des victoires communes !