Aller au contenu

Page:Normand - Monuments funéraires choisis dans les cimetières de Paris.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le monument du milieu de notre planche est celui élevé au célèbre antiquaire Visconti par son fils, architecte distingué. Il est exécuté en pierre de Château-Landon. Le buste est de M. David, les ornemens de M. Plantar.

Le troisième est celui de Bellanger, architecte. Sur le revers on lit cette inscription : Aussi prompt a exécuter que hardi à concevoir, il créa en soixante jours Bagatelle et ses jardins ; il releva en treize jours la statue de Henri IV, pour la fête du 3 mai 1814 ; et, sur la pierre qui recouvre la tombe : Ici repose François Joseph Bellanger, architecte du roi et de Monsieur, chevalier de la Légion-d’Honneur, né le 12 avril 1744, décédé le 1er mai 1818. Ce monument est de MM. Lecointe et Hirtoff, élèves de Bellanger ; le buste, en marbre, est exécuté par M. Rognier. L’inscription placée au dessous est en lettres d’or.


Planches 7 et 8


Le tombeau du maréchal Lefèvre, duc de Dantzick, est l’un des plus remarquables du Cimetière de l’Est, par la pureté de son style et de son exécution. Il est tout en marbre blanc. Ses auteurs sont MM. Provost, architecte de la chambre des pairs, et David, sculpteur, membre de l’Institut. Sur la face principale, deux Remontées couronnent de chêne le buste du maréchal, qu’entoure une guirlande de laurier. Sur la face opposée sont deux trophées, entre lesquels pendent les armoiries de duc. Au dessous on lit, en deux colonnes, les grades successifs par lesquels il est passé pour arriver à la pairie, et les affaires qui lui valurent chacun d’eux. Les deux côtés latéraux n’ont point encore reçu les bas-reliefs qui doivent retracer ses principaux faits d’armes ; les tablettes appliquées sur le soubassement attendent aussi leurs inscriptions. On voit, par le plan, que l’épouse du maréchal s’est réservée une place auprès de son mari.


Planche 9


Des six tombeaux qui composent cette planche, le plus important est celui de Courtepée, architecte. Il est construit en pierre, sur les dessins de M. Bauche. Celui d’Antoine Marie Cochet, sculpteur, est exécuté avec beaucoup de soin, il est placé au Cimetière Montmartre. Celui de J. T. Leconte est au Cimetière du Sud. Les autres sont au Cimetière de l’Est.


Planche 10


La sépulture de la famille Toulouse est construite entièrement en granit. L’inscription, et les hibous figurés sur la frise, sont sculptés en creux. Les bas-reliefs du fronton, et les ornemens de la porte, sont en fer fondu, d’une exécution remarquable. M. Rohault est l’architecte de ce monument.

La sépulture de la famille Bance aîné nous a paru devoir tenir sa place dans cet ouvrage, non comme monument architectural, mais comme moyen employé pour économiser le terrain. En effet, nous voyons, dans un espace de six pieds carrés, que l’on a trouvé place pour trente-six cercueils. Cette composition est M. Arnaud, architecte. Ces deux sépultures sont au Cimetière de l’Est.


Planche 11


Les quatre monumens réunis sur cette planche sont au Cimetière de l’Est. Ils se distinguent par une noble simplicité, et rappellent tous les noms chers aux Muses. Les bustes de Grétry et de mademoiselle Raucourt sont en marbre blanc. La lyre appliquée sur la tombe de l’immortel auteur de Richard-Cœur-de-Lion est en plomb doré.


Planche 12


Le monument élevé à la mémoire de Camille Jordan est un dernier ouvrage de M. Mazois, architecte. Le buste, d’une grande ressemblance, est de M. David, statuaire, ainsi que le bas-relief placé sur le monument remarquable que madame de Bourke a fait élever à la mémoire de son mari par M. Visconti, architecte. Le tombeau du marquis de Caramayl est d’un style sévère, et produit un bon effet. Tous les trois sont au Cimetière de l’Est.


Planche 13


Depuis l’ouverture du Cimetière de l’Est, en 1802, jusqu’en 1821, que l’on commença les travaux de la chapelle dont nous donnons les plan, coupe et élévation, il n’y avait dans ce lieu aucun temple pour prier. C’est sur l’emplacement de la maison du célèbre jésuite La Chaise, confesseur de Louis XIV, que cette chapelle a été construite sur les dessins et sous la direction de M. Godde, architecte du Cimetière. Le bas-relief, la frise, les caissons de la voûte, n’ont point encore reçu leur exécution. L’indication que nous en donnons est prise sur le projet même, qui nous a été communiqué par l’auteur.



Planche 14


Ce monument, placé au Cimetière de l’Est, a été élevé à la mémoire de Masséna, un des guerriers les plus illustres de la France. Il est construit en marbre de Carrare, et à près de vingt pieds de haut. La façade principale est ornée du buste du maréchal, soutenu par une guirlande de lauriers que deux épées supportent. Au-dessous on lit la date de sa mort, le 4 avril 1817, et les noms de Rivoli, Zurich, Gênes, Essling. L’élévation postérieure est ornée des mêmes guirlandes et des deux épées. Les armes du prince, qui en occupent le milieu, ont pour emblèmes une Victoire et un chien, probablement pour rappeler que la victoire lui fut constamment fidèle. Les insignes de maréchal de France sont placés sur les côtés latéraux, au milieu de couronnes de laurier. L’architecte de ce monument est M. Méry Vincent ; le buste de M. Bosio, et la sculpture d’ornemens de M. Jacques.


Planche 15


Ces trois monumens sont construits en pierre. Celui à madame Boulade est orné, dans sa base, de couronnes au milieu desquelles sont sculptées en relief les lettres initiales des principaux membres de sa famille. M. Philippon en est l’architecte.