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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/112

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III


Une nuit, une seule !… et plus rien !

Une nuit, une seule !… et plus rien !Nuit funeste !

Deux digues ont déjà cédé : celle qui reste,
Frêle et dernier rempart vainement renforcé,
Oscille sous le choc constant du flot pressé.

Soudain, elle se rompt… et la ville est perdue !

Horreur !… De tous côtés une foule éperdue
S’enfuyant au hasard, au hasard s’entassant
Sur quelque faible toit qui chancelle, descend
Et s’écroule bientôt avec sa charge humaine…
Partout la nuit, le froid… la lumière incertaine