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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/115

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Mais, à votre amère souffrance
Si chaque peuple compatit,
Nul plus que le peuple de France
Au fond du cœur ne la sentit !

Ah ! c’est qu’elle est réelle et forte,
La sympathie aux nœuds bien doux,
— Ô frères hongrois ! — qui nous porte
Et nous porta toujours vers vous !

Nous l’aimons, votre race fière
Au sang chaud, bouillant, indompté,
Éprise d’air vif, de lumière,
De soleil et de liberté !

Nous les aimons, ô Magyares,
Vos vieux chefs aux plumets flottants,
Tous vos héros aux noms bizarres,
Sombres géants des anciens temps !