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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/151

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Il était à Fécamp bien avant la tempête…
Je l’ai vu !… je l’ai vu !… dit-elle en s’animant ;
Ah ! monsieur, on vous ment ! Oui, pour sûr, on vous ment.

Et passant sur son front sa main maigre et pâlie
Comme pour en chasser le vent de la folie :

« Pierre va revenir… il revient… sur la mer
J’ai bien vu le Saint-Paul passer dans le ciel clair.
Je le reconnaîtrais entre mille sans peine :
J’ai cousu de mes doigts sa voile de misaine !
Pierre ne pas venir ?… Qui vous a dit cela ? »

Plus de doute à présent : la folie était là
Et d’un instant à l’autre allait saisir sa proie.
Alors, prenant ses mains :
Alors, prenant ses mains :« Le bon Dieu vous envoie,
Lui dis-je doucement, tout bas, avec bonté,
Gervaise, une terrible épreuve en vérité.
Mais reprenez courage, ô ma pauvre affligée !