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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/170

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J’ai lutté, j’ai vaincu : car ce soir, grand succès !
Avec saint Babylas on fête Beaumarchais !

C’est au vieil Odéon que la fête se donne.
Dans l’antique théâtre où si souvent résonne
Ce langage brillant que nous admirons tous,
Beaumarchais est chez lui bien plutôt que chez nous.
C’est à lui que la salle, encore à peine née,
Doit son premier succès de la Folle Journée ;
C’est lui qui, le premier, réveillant ses échos,
Leur apprit le murmure aimable des bravos ;
C’est pour lui que l’on vit une foule idolâtre
Risquer de s’étouffer aux abords du théâtre ;
C’est lui, c’est lui partout… et son grand souvenir
Qui tous ici, ce soir, a su vous réunir,
Remuant en mon âme un monde de pensées,
Doucement, me ramène aux époques passées…


Malgré moi, lorsque j’aperçois
Cette salle resplendissante,