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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/174

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N’ose prendre un vol trop hâtif,
Hésite et palpite de l’aile,

Loin de tout regard indiscret,
Au fond d’une loge fermée,
Regardant, tranquille et distrait,
Cette multitude animée,

Là-bas, dans ce coin, je te vois,
Ô Beaumarchais, ô mon cher Maître,
Qui savoures d’un air narquois
L’émotion que tu fais naître !


Depuis ce soir fameux près d’un siècle est passé,
Mais le temps oublieux n’en a rien effacé,
Ô Maître, et rayonnant d’une gloire immortelle,
Ton œuvre est toujours jeune en étant toujours belle.
Le tour de ton esprit, fécond en traits hardis,
Nous séduit aujourd’hui comme il faisait jadis ;