Aller au contenu

Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


L’autre matin, courbant la tête
Sous le poids des déceptions,
Un monsieur me dit sa défaite
Aux dernières élections.

Dans sa commune tout entière
Rien que deux voix — maigre régal ! —
La sienne… et celle de son frère !
J’ai ri ! j’ai ri !… C’était très mal.

Enfin… — vous n’allez pas me croire
Lorsque rien n’est plus vrai pourtant ! —
L’autre soir… — si drôle est l’histoire
Que je rougis en la contant ! —

Papa, qui se creuse la tête
Cet hiver, pour me marier,
Me dit de me mettre en toilette
D’un petit air tout singulier.