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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/84

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Mais moi, franche et sincère en somme,
Je vous l’avouerai de bien près…
Si jamais je devenais homme,
Quel beau garnement je ferais !

Loin de ces mille caquetages,
Cancans, potins et popotages
Qui bourdonnent dans les salons,
Marcher le chapeau sur l’oreille,
Cigare aux dents, mine vermeille,
Porter moustache et pantalons !
Hardiment, de quoi qu’on vous somme,
Agir sans crainte et sans regrets…
Ah ! je le sens !… si j’étais homme,
Quel beau garnement je ferais !

Ce doit être chose si douce
D’aller où le désir vous pousse,
Où vous entraîne votre choix,
Et, tant que l’état peut vous plaire,