Aller au contenu

Page:Normand - Pensées de toutes les couleurs, Calmann-Lévy.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Une des grandes tristesses de la vie est que les êtres que l’on aime le plus, les êtres que l’on connaît le mieux, qui vivent avec nous, qui pensent, qui sentent comme nous, qui sont d’autres nous-mêmes enfin, soient toujours et malgré tout si loin de nous.

Bien des gens ne vivent que par crainte de la mort.

Légères aux jeunes et aux vaillants, les heures matinales sont les plus lourdes aux vieillards et aux découragés. La perspective de toute une journée de plus à vivre les attriste et les épouvante.