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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/119

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en 1784, précisément l’année où M. Cuvier y est entré, tous les détails les plus intéressans sur son organisation, les différens genres d’instruction qu’on y recevait, et les maîtres plus ou moins distingués qui en étaient chargés à cette époque.

Pour y être admis il fallait avoir le corps sain et exempt de tout défaut extérieur, être âgé de sept ans au moins, et savoir lire et écrire. L’instruction y était générale ou spéciale.

La première se divisait en celle du premier degré que chaque personne doit savoir, comme étant destinée à devenir citoyen du monde et honnête homme, et en instruction du second degré, comprenant les études qui préparent aux sciences de destination, appelées ainsi parce qu’elles sont absolument nécessaires pour l’état auquel l’éléve se destine.

L’instruction spéciale avait rapport, 1.° à la jurisprudence, 2.° à la médecine ; 3.° à la science militaire ; 4.° à la science des finances ; 5.° à l’aménagement des forêts ; 6.° à la science du commerce ; 7.° aux beaux-arts.

La science des finances se composait des enseignemens suivans, que je copie dans le livre même, avec les termes de l’auteur, pour donner une idée plus exacte des cours que M. Cuvier a dû suivre pendant les trois années que durait l’étude de cette science spéciale qu’il avait choisie : 1.° le droit naturel ; 2.° la botanique ; 3.° la géographie relative au commerce ; 4.° la géométrie pratique ; 5.° le dessin des plantes ; 6.° l’économie théorétique et pratique ; 7.° la science des eaux et forêts ; 8.° la zoologie ; 9.° la minéralogie ; 1o.° la chimie ; 11.° la science de la police ; 12.° celle des mines ; 13.° l’hydraulique ; 14.° la numismatique ; 15.° l’architecture civile ; 16.° la technologie ; 17.° la science du commerce d’État ; 18.° le droit des finances ; 19.° le style des comptes ; 20.° la science des finances, et 21.° la pratique de la chancellerie.

L’enseignement de l’histoire naturelle fut désorganisé, l’année même de l’entrée du jeune cuvier à l’Académie, par la mort d’un professeur plein de talent, nommé Kœstlin. Ce professeur enseignait la zoologie d’après les élémens de Blumenbach. On le remplaga, pour la botanique, par le maître Kerner, qui eut plus tard le titre de professeur. Il montrait aussi le dessin des plantes et des animaux.

Je ne vois pas que la zoologie ait eu de maître distingué aprés