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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/159

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note additionnelle.

Une anecdote intéressante, sous tous les rapports, terminera cette série de notes.

L’empereur avait chargé M. Cuvier, lorsque le Roi de Rome était à peine âgé d’un an, de lui composer sa bibliothèque. M. Cuvier s’en était occupé avec soin, et il avait dressé une liste de la future bibliothèque du futur souverain ; mais lorsqu’il porta son travail aux Tuileries, Napoléon se préparait à partir pour la Russie, et ce plan en resta là. Il est à désirer que ce simple catalogue de livres n’ait pas été égaré. Il serait piquant d’y chercher la manière dont M. Cuvier envisageait l’éducation en général, lorsqu’elle doit être compléte, et celle en particulier d’un souverain.

suite de la note additionnelle.

M. de Kielmeyer ayant eu la bonté de répondre lui-même à quelques questions que j’avais pris la liberté de lui adresser sur le séjour de M. Cuvier à Stuttgart, je suis enfin (le 3 Juillet 1833) à même de rectifier ou de compléter ce que j’en ai écrit (pag. 8 du texte et note c, page 112 et suiv.).

Après la mort du professeur Kœstlin la chaire d’histoire naturelle ne fut pas remplie ; il n’y eut pas conséquemment de professeur de ce titre pendant le séjour de M. Cuvier à l’Académie. Le professeur de chimie, Reuss, fut chargé de la minéralogie. M. de Kielmeyer avait terminé ses études académiques lors de l’arrivée de M. Cuvier, et ne peut être considéré comme son condisciple ; mais il resta encore dix-huit mois à l’Académie, quoique chargé de l’enseignement de l’histoire naturelle dans un autre établissement. C’est dans des rapports particuliers avec le jeune Cuvier qu’il eut l’occasion de lui faire des démonstrations de zoologie et d’anatomie.

Les études d’histoire naturelle auxquelles se livra M. Cuvier à Stuttgart, eurent surtout pour objet les plantes et les insectes. Il se faisait remarquer, entre autres, par les beaux dessins qu’il en exécutait.

Parmi les amis de l’Académie Caroline qui se réunirent à M. Cuvier pour former une Société d’histoire naturelle (voyez p 117) j’apprends qu’il y avait deux frères Marschal et M. Parrot, le même qui précéda M. Cuvier en Normandie (voyez page 9).