Aller au contenu

Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(43)

œre perennius, il concevait immédiatement le plan d’un autre édifice, et mettait à l’ériger, une constante, une inépuisable activité.

Les recherches sur les ossemens fossiles ne comprenaient proprement que les mammifères et les quadrupèdes ovipares. Les poissons, dont les empreintes, dont les squelettes sont conservés, en très-grand nombre, dans les roches de différente nature, exigigeaient un travail à part. Mais un des élémens de ce travail, une des conditions préliminaires, était d’abord une détermination, aussi complète que possible, des espèces vivantes. Telle a été la première pensée qui a présidé à la grande entreprise scientifique d’une histoire naturelle complète des poissons vivans, que Cuvier ne tarda pas à annoncer au monde savant dans un Prospectus plein d’intérêt, où il décrit les limites de la science au moment où il entreprend de les étendre, et dans lequel il expose les ressources qu’il possède pour cela, et celles qu’il espère obtenir.

M. Valenciennes, actuellement professeur des mollusques au Muséum de Paris, fut choisi par M. Cuvier pour l’aider dans les détails innombrables d’une tâche aussi longue que pénible, que ce grand homme laisse malheureusement inachevée. Sans déprécier l’élève le moins du monde, on peut déplorer qu’un tel maître ne continue pas avec lui un ouvrage qui, comme tous ceux de M. Cuvier, est marqué au coin de l’invention et de la perfection.

Le simple titre, qui est strictement vrai, peut en faire saisir à la fois le plan et toute l’importance : c’est une Histoire naturelle des poissons, contenant plus de cinq mille espèces de ces animaux, décrites d’après