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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/50

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précis, élégant, et de la facilité qu’ils donnent pour arriver à la connaissance des espèces.

La distribution méthodique, d’après l’ensemble des rapports, devait sans doute y contribuer beaucoup. M. Cuvier avait déjà fait l’heureux essai de sa méthode dans la première édition du Règne animal, publiée en 1817.

Il ne s’agissait plus que de le perfectionner dans tous les détails du système ichtyologique le plus complet possible, en multipliant les observations sur l’organisation intérieure et extérieure de ces animaux.

Enfin, un ouvrage tel que l’Histoire naturelle des poissons, devait présenter avec exactitude les noms que chaque espèce, lorsqu’elle n’est pas nouvelle, porte dans les ouvrages qui en parlent, en remontant même, lorsque cela était possible, jusqu’aux auteurs les plus anciens. Cette nomenclature des différentes époques et des différens auteurs, cette synonymie si difficile, quoique indispensable pour rapporter exactement à chaque espèce ce qui a été publié de son histoire, de ses mœurs, de ses usages, est peut-être la partie la plus précieuse des travaux de M. Cuvier sur les poissons. Il fallait à la fois son jugement exquis, son expérience et sa science pour débrouiller ce chaos.

Dès 1788 et 1789, c’est-à-dire, à peine âgé de vingt ans, Cuvier avait déjà décrit et dessiné de sa main, ce sont ses expressions[1], presque tous les poissons de la Manche.

En 1803, en 1809 et 1810, et en 1813, il avait eu


  1. Page 8 du Prospectus.