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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/71

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groupes plus généraux du Règne animal, pour les vertébrés et les mollusques, par exemple, ou pour ces deux groupes et les animaux articulés, ou même pour tout le Règne animal, un seul plan de composition organique ? M. Cuvier ne le pensait pas. Mais il rendait justice aux efforts de ceux qui, poursuivant ce qu’il regardait, à bon droit, comme une chimère, découvraient des rapports inaperçus jusqu’à eux, et enrichissaient la science de faits nouveaux. Il se rappelait bien que les nombreux essais des premiers chimistes pour trouver la pierre philosophale, avaient été l’occasion de découvertes utiles aux progrès de la chimie.

M. Cuvier, en fondant l’anatomie comparée sur la comparaison des organes, remplissant une même fonction, lui avait imprimé une tendance toute physiologique.

De même, en considérant l’ensemble des différences et des ressemblances organiques dans les groupes de tous les degrés de la méthode naturelle établie par lui, il avait donné aux recherches anatomiques un autre emploi, celui de perfectionner l’histoire naturelle systématique, qui s’occupe plus particulièrement de la classification des êtres.

Lorsque ces recherches, enfin, ont eu pour direction principale de découvrir dans l’innombrable variété de formes et de parties des animaux, celles qui sont identiques et qu’il est possible de comparer justement entre elles, indépendamment des fonctions qu’elles remplissent, elles ont eu pour but de pénétrer les rapports intimes qui existent dans la composition organique des animaux qui ont été formés sur un même plan. On conçoit que ce dernier genre d’investigation conduit celui