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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/75

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plus satisfaisante qu’on ne l’avait cru jusqu’à présent.

Une autre fois, après avoir parlé des rapprochemens établis par MM. Geoffroy et Latreille, entre l’embranchement des vertébrés et celui des animaux articulés ; « Il nous serait facile, ajoute-t-il, de rapporter encore un grand nombre de manières d’envisager ces rapports, si, ne nous bornant point, comme nous le devons, à rendre compte des mémoires présentés à l’académie, nous pouvions donner aussi des extraits des ouvrages publiés par les naturalistes français ou étrangers qui se sont livrés aux spéculations de ce genre, surtout en Allemagne, où elles ont été fort en vogue pendant quelque temps ; mais l’espace qui nous est accordé ne nous permettant pas ces excursions, nous nous bornerons à faire remarquer que, dussent plusieurs de ces essais manquer encore leur but, la science aura toujours à se féliciter de ce grand mouvement imprimé aux esprits. Sur cette route, quelque hasardeuse qu’elle soit, les observations les plus précieuses se recueillent, les rapports les plus délicats se saisissent, et quand, en définitive, on découvrirait que les vertébrés et les insectes ne se ressemblent pas autant qu’on l’avait cru, il n’en sera pas moins vrai que l’on sera arrivé à connaître beaucoup mieux les uns et les autres.[1] »

Outre ces analyses annuelles, M. Cuvier eut dans ce genre, en 1808, une tâche extraordinaire. « Tous mes travaux sont presque arrêtés, m’écrivait-il à cette époque, par un ouvrage que l’Empereur a demandé à la classe et qui m’est revenu, pour la plus grande partie, comme secrétaire ; c’est une histoire de la marche et des


  1. Analyse de 1820, pages 49 et 50.