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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/145

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du Libertinage.

careſſes de Lucette. Il pria la Brie, ſon compagnon, de dire à leur commun maître qu’une affaire indiſpenſable l’obligeoit de s’éloigner juſqu’au ſoir, & il ſe précipita dans un Fiacre avec ſon aimable Lucette & Madame Commode.

La bonne Marchande de mode n’approuvoit point ce que venoit de faire ſon amie ; une telle rencontre lui paroiſſoit de mauvaiſe augure, & contraire aux intérêts de la ſociété. Elle diſſimula ſon ſentiment ; ſa douceur naturelle lui perſuada qu’il falloit excuſer quelquefois de tendres foibleſſes.

Notre héroïne, impatiente de ſavoir l’hiſtoire de ſon cher ami, put à peine attendre qu’il fût arrivé chez elle. Il ne tardoit pas moins à Lucas d’appren-