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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/158

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Les progrès

treſſe ce qu’il refuſoit à ſes enfans ; à ſon épouſe, & à lui-même. Notre héroïne reçut un matin ce billet :

« Je ne ſçais ſi le Diable s’en mêle ; mais je vous dirai, Mademoiſelle, qu’on ne peut vous aimer davantage que moi. Un homme qui a grande famille devroit être raiſonnable. Voilà ce que c’eſt que d’être jolie : on ſe fait adorer par-tout, en dépit qu’on en ait. Je ne ſuis pas riche, mais cependant je ſuis en état de reconnoître vos bontés, s’il le faut abſolument. Marquez-moi s’il me ſera permis de vous rendre viſite, & de me déclarer votre petit ſerviteur ». Harpagon.