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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/215

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du Libertinage.

la troupe ; elle propoſoit vingt piéces à la fois, les rejettoit les unes après les autres ; ſe plaignoit, crioit, ſi bien que le Directeur étoit encore trop heureux de conſentir à tout ce qu’elle vouloit. On l’avertit un jour qu’on devoit lire une piéce nouvelle, que l’Auteur préſentoit lui-même ; elle fit attendre juſqu’à midi, ſelon la coutume : ſa toilette du matin l’avoit retenue. La lecture commença : elle s’entretint de parure avec ſes compagnes ; écouta leurs contes plaiſans ; dit des riens à l’oreille de l’une & de l’autre ; minauda ; répondit aux agaceries du premier & du ſecond Acteur ; éclatoit de rire, s’excuſoit, & faiſoit une plus grande ſaute. La lecture de la piéce finie, que le pauvre Au-