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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/217

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du Libertinage.

L’un trouva le ſien trop froid ; l’autre ſe plaignit qu’on lui eût préféré un tel ; celui-ci décrioit ſa mémoire ; celui-là ſuppoſoit des études preſſées. En vain le pauvre Auteur ſupplioit, alloit, venoit, trottoit. Lucette même ſe rendit difficile, prit de l’humeur, elle fit faire vingt changemens à ſon rôle, & le refuſa enſuite nettement. Ce ne fut qu’à la trentième viſite que lui fit l’Auteur qu’elle ſe réſolut par grâce de lui faire l’honneur de l’accepter.

Notre héroïne joignit enfin quelques talens à ſes charmes ; attrapa l’uſage du théâtre, & profita des leçons de ſes Confreres. On la vit par-tout avec plaiſir, ſa réputation la devancent dans les villes