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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/256

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Les progrès

teur bourſoufflé, habillé comme un Financier, & qui venoit de s’élancer d’un carroſſe ſuperbe ; « que Madame ait recours à mon ſpécifique, ou plutôt à ma ptiſanne. Tout Paris connoît la propriété de l’eau que je lui fais boire, & que le Vulgaire croit une eſſence merveilleuſe. Je ne prends que cinquante louis : c’eſt pourtant faire payer trop cher la guériſon d’une maladie qu’on peut gagner dans un moment ; mais il faut faire acheter un remède auquel l’on doit bien-tôt la ſanté la plus robuſte ».

Ce diſcours excita un murmure général. Deux perſonnages d’importance n’avoient pas encore parlé. Ils écoutoient leurs Confrères avec un ſouris moqueur. Le premier étoit