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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/258

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Les progrès

Haliſſer, ſe leva lentement, promena ſes yeux autour de lui d’un air de ſatisfaction, ſe rengorgea avant de commencer ſon diſcours, flaira délicatement une priſe de tabac d’Eſpagne, touſſa, cracha & parla ainſi : « Les malades répugnent de ſe ſoumettre à nos ordonnances ; ils refuſent de prendre nos médecines, pour la plûpart dégoûtantes. Mais que ne fait-on comme moi ? Que ne donne-t-on carriere à ſon imaginative ? on verroit courir en foule à la boutique des Apothicaires. Je me ſuis appliqué toute ma vie à la cure d’une certaine indiſpoſition : j’ai combiné la force, les efforts de la nature, les ſecrets, les propriétés des plantes. À quoi aboutiſſent toutes mes recherches ?