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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/320

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Les progrès

s’enflamme. Parbleu ! s’écria-t-il en touſſant, je veux vous donner à dîner chez ce petit cœur. Le jeune homme ſourit. L’antique ſoupirant fit ſigne à Lucette de les ſuivre ; elle l’entendit à merveille ; le langage des yeux lui étoit familier. On ſortit l’un après l’autre, ſans faire ſemblant de rien. Notre héroïne marchoit devant, & tournoit ſouvent la tête. Elle les conduiſit dans ſa petite chambre. Le vieillard ne ſe ſent pas de joie, il embraſſe la Belle, qui regarde tendrement ſon compagnon. Il l’envoie ordonner un dîner délicat, aſſaiſonné de pluſieurs bouteilles de vin de Bourgogne. On ſe met à table. Lucette careſſe le vieillard, & ſerre la main du jeune homme ; elle excite l’un à ſe réjouir, & ſourit à