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Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/445

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du Libertinage.

autre choſe qu’à des Oraiſons. Cette ſévérité répandue ſur ſon viſage, cet air de mortification, diſparoiſſoient bientôt, pour faire place à la joie la plus vive, au tendre ſourire. Ses yeux s’enflâmoient tout-à-coup ; les Grâces quittoient, en ſouriant, leur voile lugubre ; notre Héroïne redevenoit elle-même, c’eſt-à-dire, une péchereſſe trop attrayante.

Monſieur Lucas, irrité contre Lucette, boudoit depuis long-tems, & faiſoit ſes efforts pour l’oublier dans les bras de ſa Marchande de modes. Il ignoroit la plaiſante comédie qu’elle jouoit ; il la croyoit encore dans ſon ſuperbe Hôtel, occupée à augmenter le nombre de ſes ſoupirans. Notre Héroïne lui fit ſa-