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Page:Nuitter et Tréfeu, Boule-de-Neige.djvu/64

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KASNOISEFF.

C’est vrai ! Nous ignorions le nom de notre souverain.

BALABRELOCK.

Et tu le connais assez pour l’approcher.

OLGA.

Sans doute.

LE CAPORAL.

Il vient parler à Balabrelock et lui donne la muselière.

BALABRELOCK.

Êtes-vous assez liées pour lui mettre ça ?

OLGA.

Une muselière ! pauvre bête ! oh !… Il n’en a pas besoin.

BALABRELOCK.

Comment ? (Il la donne au caporal qui la met sur la tête de Kasnoiseff.)

OLGA.

C’est moi qui l’ai élevé, je faisais de lui tout ce que je voulais, et quand il grognait parfois, j’avais un talisman pour le calmer.

TOUS.

Un talisman !

OLGA.

Oui, c’était une chanson ! Il y a déjà longtemps qu’il ne l’a entendue, mais je suis certaine qu’il ne l’a pas oublié ?

LE CAPORAL.

Vraiment, vous lui chantiez ?

BALABRELOCK.

Quoi donc ?

OLGA.

Une chanson.

I
––––––Allons coucher, beau compagnon,
–––––––––––––Ah !
––––––Sois bien soumis, sois bien mignon,
–––––––––––––Ah !
––––––––Celui que mon cœur
––––––––Aime avec ardeur
–––––––Va venir : pas de fureur !