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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/19

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COUPLET.
ZANETTA.
I
––––––Ah quel malheur ! ô maladresse !
––––––J’ai, d’un seul coup de ce plumeau,
––––––Cassé le nez de la princesse,
––––––Son joli nez, son nez si beau
––––––Que devenir, hélas ! et comment faire,
––––––Si vous saviez comme elle est laide ainsi !
––––––J’ai vu ce nez charmant tomber par terre
––––––Et les deux bras m’en sont tombés aussi.
TOUS.
––––––Ah ! quel malheur ! ah ! quelle maladresse !
––––––Eh quoi ! casser le nez de la princesse.
ZANETTA.
II
––––––Ceux qui l’ont fait, il faut le dire,
––––––L’avaient mal fait, car entre nous
––––––On tient au sien, fût-il en cire,
––––––Autant qu’il doit tenir à vous !
––––––Si l’on pouvait encore à ce dommage
––––––Remédier par de nouveaux atours,
––––––Mais c’est qu’un nez de moins dans un visage
––––––Ça saute aux yeux, quoi qu’on fasse, toujours.
TOUS.
––––––Ah ! quel malheur ! quelle maladresse !
––––––Eh quoi ! casser ce nez, le nez de la princesse.
CABRIOLO.

La princesse de Trébizonde, la merveille de la collection !…

RÉGINA.

Il faut réparer ça…

TRÉMOLINI.

Et la représentation qui va avoir lieu !

CABRIOLO.

Vite à l’œuvre !…

ZANETTA.

Je crois que j’ai une idée.

CABRIOLO.

Si elle est bonne il n’en faut pas davantage. Allons !… Il n’y a pas de temps à perdre.

Ils rentrent dans la baraque. Trémolini retient Régina.