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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/29

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––––––On ne voit rien de mieux, je pense,
––––––Nous en avons pour notre argent.
LE PUBLIC, sortant de la loterie.
––––––Du tirage, c’est le moment !
––––––Ah ! si pour moi tournait la chance,
––––––J’aurais un beau château, je pense,
––––––Où je vivrais commodément.
ZANETTA, à part.
––––––Ah ! ce jeune homme était charmant !
––––––Qu’il a bon air ! que d’élégance !
––––––Il me troublait par sa présence ;
––––––Tant il me fixait gentiment.
CABRIOLO, TRÉMOLINI, RÉGINA.
––––––Ah ! nous avons pas mal d’argent,
––––––On pourra se mettre en dépense !
––––––Nous allons bien souper, je pense,
––––––On se nourrira grassement.

La foule circule, les saltimbanques entourent Zanetta qui s’apprête à compter la recette sur la grosse caisse.

TRÉMOLINI.
–––––––Maintenant, examinons
–––––––Si la recette est en hausse.
CABRIOLO.
–––––––Faisons la caisse et comptons,
–––––––La petite sur la grosse !
ZANETTA, comptant.
––––––Deux ! trois ! quatre ! cinq et deux, sept !
––––––Onze ! douze !… quinze francs net !
TOUS.
––––––Quinze francs ?
ZANETTA.
––––––Quinze francs ? Oui, plus un billet !
CABRIOLO.
––––––De banque ?
ZANETTA.
––––––De banque ? Non, de loterie !
CABRIOLO.
––––––La mauvaise plaisanterie.
TRÉMOLINI.
––––––Et le numéro, s’il vous plaît ?
CABRIOLO.
––––––Treize cent treize !