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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/35

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ACTE DEUXIÈME

Une terrasse devant un château seigneurial.



Scène PREMIÈRE

CABRIOLO, PAOLA, ZANETTA, RÉGINA.

Ils sont à table à demi-endorrnis. On entend au loin des fanfares de chasse.

CABRIOLO, s’éveillant.

Hein ? qu’est-ce qu’il y a ? qu’est-ce que vous dites ?

RÉGINA.

Nous ne disons rien.

ZANETTA.

Pas un mot.

PAOLA.

Je somnolais ! Je rêvais que j’avais retrouvé mon père. Un prince dégommé qui n’avait pas le sou et qui me demandait une pension !

CABRIOLO.

Ces vicissitudes ne sont pas sans exemple ! Eh bien ! nous sommes là à nous regarder et nous ne trouvons pas le plus petit mot pour rire !

RÉGINA.

Ah ! dame ! on ne rit pas souvent ici.

PAOLA.

Tranchons le mot ; on s’embête.

CABRIOLO.

Rien ne nous manque pourtant !