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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/47

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ZANETTA, à part.

C’est lui !…

RAPHAEL, sans la voir.

Oui, c’est elle ! ma belle princesse de Trébizonde !

ZANETTA, s’approchant.

Il pense à moi !

RAPHAEL.

Oh ! maintenant que je l’ai retrouvée, papa aura beau faire… rien ne me fera céder ! Je la verrai ! je lui dirai : C’est moi, Raphaël, qui t’adore, qui ne vit que pour toi !…

ZANETTA, à part.

Mais c’est très-gentil, ce qu’il a dit là !

RAPHAEL.

Et elle m’aimera aussi… j’en suis sûr !

Apercevant Zanetta.

DUO.
RAPHAEL.
–––––––––C’est elle ! la voilà !
–––––––––––Elle est là !
–––––––Celle pour qui mon cœur soupire !
ZANETTA.
–––––––Monsieur, que voulez-vous me dire ?
I
RAPHAEL.
––––––T’en souvient-il ? j’allais te voir
–––––––––––Un beau soir ?
ZANETTA.
––––––Non, je ne m’en souviens vraiment
–––––––––––Nullement.
RAPHAEL.
––––––En princesse, à mes yeux émus,
–––––––––––Tu parus !…
ZANETTA.
––––––Une illusion vous trompa,
–––––––––––Ce soir-là.
RAPHAEL.
––––––L’idole semblait s’animer
–––––––––––Pour m’aimer.
ZANETTA.
––––––Non, votre esprit d’un rêve était
–––––––––––Le jouet.