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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/72

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Scène III

LE PRINCE, SPARADRAP.

Ils arrivent essoufflés, chacun d’un côté, par le fond.

LE PRINCE, vivement.

Eh bien !

SPARADRAP.

Quoi ?

LE PRINCE.

Où est-il ?

SPARADRAP.

Qui ?

LE PRINCE.

Mon fils ?

SPARADRAP.

Je le cherchais !…

LE PRINCE.

Phosphore et poudre-coton ! qu’est-ce que peut faire ce garnement-là… lui ! la grâce ! le charme…

SPARADRAP.

On croit le tenir… crac ! il est loin !

LE PRINCE.

Sais-tu que si ça continue comme ça, j’aurai du mal à lui faire faire le mariage projeté !…

SPARADRAP.

C’est ce que je me dis, prince, à chaque instant, et ce qui m’inquiète à cause de mon bureau de tabac ! Et tenez… hier encore…

LE PRINCE.

Quoi ! hier ? Que s’est-il passé ?…

SPARADRAP.

Vous savez avec quel soin je surveille mon élève ; je monte dans sa chambre, il venait de se coucher. Il me demande de lui lire quelques chapitres de Plutarque…

LE PRINCE, à part.

Plutarque !…

SPARADRAP.

Il n’y avait rien à dire… je vais chercher le volume dans votre bibliothèque.